Après une maladie de sept mois qui l’empêcha de prendre part aux événements de 1905. Griffuelhes s’occupa du mouvement du 1er Mai 1906. Il faut se souvenir de la terreur qui sévit alors dans les milieux bourgeois. Le gouvernement, affolé, emplit la capitale de troupes. Un moment, on put craindre des troubles et des massacres.
A la première heure, Griffuelhes avait été arrêté, en compagnie de Lévy, de Fromentin, dit l’anarchiste millionnaire, et de royalistes tels que Durand de Beauregard, arraché d’une maison de santé pour être conduit en prison, à Paris. C’était le coup du complot qui recommençait. En même temps, Monatte était emprisonné, dans le Nord. N’oublions pas que c’étaient les débuts du couple Briand-Clemenceau. Le grand Flic avait tout d’abord commencé par se rendre chez les mineurs, le chapeau sur l’oreille, pour causer avec Broutchoux. Sa déception fut immense. Il s’était imaginé assez naïvement qu’il allait épater les révolutionnaires et il dut revenir bredouille. Notons également que c’est de cette époque que date la fureur haineuse de Clemenceau contre les socialistes et les révolutionnaires.
Après huit jours d’emprisonnement, Griffuelhes et ses amis furent relâchés. Ils n’avaient même pas été interrogés. Le complot échouait lamentablement.