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Programmes de Radio Libertaire du 27 mars au 2 avril 2023 Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [04] La nuit venant, nous décidons de rentrer à notre base. A peine arrivés au castillo, qu’un cavalier apporte des ordres pour partir en avant. L’artillerie fasciste aperçoit notre mouvement et tire pendant une demi-heure, sans toutefois nous atteindre. Nous prenons position sur une petite montagne, où nous sommes dévorés par une multitude de moustiques. La nuit passe sans une escarmouche.
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [03] Chaque groupe a son drapeau qui a été confectionné par des miliciennes qui, elles, viennent au front, ce qui confirme la volonté générale de la classe travailleuse de s’émanciper de ces oppresseurs sanguinaires que sont les fascistes. Une foule innombrable se joint à nous et nous accompagne jusqu’à la gare. Plusieurs jeunes filles nous donnent leur adresse en nous priant de leur écrire ; elles nous enverront des paquets de vêtements et vivres. Chacun fait ses adieux et beaucoup pleurent en voyant partir toute cette troupe jeune et fière et qui n’a qu’une seule pensée, défendre sa liberté et libérer les opprimés. L’hymne anarchiste « Hijos del Pueblo » est entonné et le train part, salué par des applaudissements.
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [02] Cette précaution prise, ils pénètrent dans les dortoirs où les officiers, environ deux mille, reposaient confiants en la garde. Froidement, les libérateurs du peuple esclave se mirent à la besogne et tous ces exploiteurs à la solde du fascisme payèrent de leur sang les vies des camarades tombés par centaines la journée précédente, devant les canons et les mitrailleuses dans les rues de la ville. Ce récit nous glace d’abord, mais comment ne pas admirer autant de courage et de sang-froid ?
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [01] Le 1er septembre 1936, nous arrivons à Port-Bou, première station espagnole. Des hommes sont là de garde et l’on est un peu émotionné en pénétrant dans ce pays complètement étranger pour nous. Notre cœur se serre à la pensée que l’on peut être refoulés. Cet émoi, heureusement, est vite passé, en voyant les visages accueillants des douaniers espagnols. On avance avec courage, nos valises à la main, au-devant de ces hommes en armes.