En octobre 1954, Le Libertaire reparaît sous un titre que les circonstances nous ont obligé à modifier, car le vieux journal de Sébastien Faure et de Louise Michel, tombé dans des pattes douteuses, est en train d’agoniser. Il sera mensuel et il le restera longtemps. Dans son éditorial signé par la commission de presse, la rédaction « annonce la couleur » :
, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, mais il ouvrira ses colonnes à « des hommes épris de progrès ». L’ambition de la Fédération anarchiste se dévoile nettement dans ce texte. Il s’agit de faire du Monde libertaire un journal qui soit l’héritier du Libertaire classique, journal d’organisation, journal de militants, et des Temps nouveaux de Jean Grave, journal de culture ouvert à tous les esprits libres. Et ce projet va prendre corps. Tant par sa présentation que par sa diversité, ce journal fut une réussite, probablement une des meilleures dont la presse libertaire puisse se réclamer.
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Volonté Anarchiste
Articles
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« Le Monde libertaire », l’enfant naturel du « Libertaire » (1954-1982)
28 février 2024, par Maurice JoyeuxLe Monde libertaire sera le journal de tous les anarchistes -
Karl Marx ou la perversion du socialisme - 23. « La Révolution nécessaire » (R. Aron et A. Dandieu)
22 avril 2024, par Alexandre MarcA l’égard d’une entreprise de cette envergure, les conservateurs, les réactionnaires, les réformistes et les révoltés, pour parler vulgairement, ne font pas le poids. Pour ainsi dire congénitalement, intrinsèquement, ils sont condamnés à l’impuissance et à l’échec. Ils ne sont pas de taille à résister au monstre dont l’ombre obscurcit déjà l’horizon de notre à-venir. Du reste, le veulent-ils vraiment, ne sont-ils pas secrètement fascinés par la puissance de la bête, ne se résignent-ils pas, (…)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 20. Le piège de la propriété
19 avril 2024, par Alexandre MarcPour utiliser un terme employé par Marx en parlant de Proudhon — qu’il se vantait d’avoir « infecté » d’hégélianisme, — on peut dire que l’irrémédiable poison de l’idéalisme absolu n’est pas le seul à infecter l’organisme marxien. Derrière Hegel, Rubel nous le rappelait, se tient Rousseau. Il est vrai que, dans des lettres peu citées, adressées à son compère Engels, Marx paraît curieusement approuver Proudhon, après publication de l’Idée générale de la Révolution au XIXe siècle, notamment (…)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 14. Du préfabriqué
13 avril 2024, par Alexandre MarcC’est bien d’un travailleur manuel qu’il s’agit : il y aurait lieu de s’interroger, sans conteste, sur les raisons de cette sacralisation de la manufacture. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que le vrai marxisme est entièrement manualiste — d’où le fait qu’à l’époque et sur les territoires des révolutions techniques et scientifiques perpétuelles il apparaît de plus en plus antédiluvien. Il y a là une sorte d’irrationnel inassimilable ou, plus encore, d’arbitraire injustifié, pour ne (…)
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IX. – La Mutualité - Les attaques contre la mutualité
7 décembre 2023, par André DevriendtMais le caractère démocratique et autogestionnaire de la mutualité ne peut convenir à un système de gouvernement basé sur l’omnipotence de l’Etat, le centralisme outrancier, l’autoritarisme permanent. Louis Calisti
Ce qui frappe dans les rapports complexes des différentes formes du pouvoir d’Etat au mouvement mutualiste durant deux siècles, c’est qu’ils se sont toujours fondés sur la répression allant jusqu’à la négation et, en même temps, sur la promotion allant jusqu’à (…) -
Mouvement libertaire en Bulgarie : Les « Guimidjii » (Bateliers)
9 janvier 2024, par Georges BalkanskiLa participation des libertaires bulgares au mouvement révolutionnaire macédonien induisit une nouvelle conception dans la stratégie de ce mouvement. Considérant que c’étaient tous les capitaux étrangers investis en Turquie qui soutenaient pour leurs propres intérêts l’Empire Turc chancelant, les libertaires estimaient que l’objet principal de la terreur révolutionnaire devrait être notamment ces capitaux afin de saper leur sécurité dans le pays et affaiblir ainsi le pouvoir de l’occupant. (…)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 18. Quel socialisme ?
17 avril 2024, par Alexandre MarcTous les mots ont été galvaudés, profanés, trahis : le vocable de socialisme n’a pas échappé à cette redoutable usure . Alors qu’il désignait un grand, un noble, un indéracinable espoir de libération, de dignité, de justice, telle a été sa dégénérescence qu’il prête flanc, aujourd’hui, aux furieuses diatribes des nouveaux hérétiques et schismatiques surgis en France, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy :
Le socialisme est à bien des égards un semblant et une imposture ; il ment quand il (…) -
Karl Marx ou la perversion du socialisme - 12. La main et l’intelligence
11 avril 2024, par Alexandre MarcDans une curieuse « N. du Tr. », insérée dans l’édition française des Fondements, il est du reste décrété que Marx est enclin à distinguer deux sortes de plus-value, correspondant à deux phases différentes du capitalisme : 1° celle de la manufacture (qui n’emploie pas encore de machines...), 2° celle de la grande industrie (où le capital fixe l’emporte sur la force vivante du travail). Et d’y ajouter cette précision ambiguë : Il semble que les machines aident et allègent le travail des (…)
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II - Sur l’organisation de la société
29 mars 2024, par Maurice FayolleDe la révolte à la révolution
Dans le long cheminement de l’Histoire humaine, un jour vint où un guerrier vainqueur eut l’idée, non plus d’exterminer son adversaire vaincu, mais de le capturer et de le réduire en esclavage, afin de le contraindre à travailler à son profit. Ce jour là est né ce phénomène social qu’on nomme l’aliénation.
L’aliénation se définit comme étant la perte de la liberté naturelle à laquelle tout être humain peut prétendre. Liberté de mouvement, de pensée, de (…) -
Petar Sokolov (1870-1901)
23 décembre 2023, par Georges BalkanskiBien que n’appartenant pas au « Cénacle de Genève », comme son inséparable compagnon Merdjanov. Sokolov appliquait les plans de ce groupe. Fils de parents très pauvres, né à Kustendil, en 1870, Petar Sokolov fit ses études au lycée de sa ville natale et fut nommé instituteur au village de Savoliano, district de Kustendil.
Engagé dans la compagnie de guérilleros de Deltchev, avec Merdjanov et Mandjoukov, il passa plusieurs mois dans les montagnes de Macédoine au cours de l’année 1899 où, (…)