Marguerite Navel née Fort est une chansonnière antimilitariste de la Guerre de 1914-18. Elle est née à Paris et vécut rue des Annelets dans le XVIIIe arrondissement jusqu’à l’âge de six ans. Ses parents vivaient en concubinage et avaient fui leur milieu familial lyonnais pour se réfugier dans la capitale. Son père était un syndicaliste libertaire engagé et délégué syndical. Marguerite Navel se souvenait encore, lorsque je l’ai enregistrée dans les années 1978, du bureau de la Bourse du (…)
Accueil > Mots-clés > Sources internet > CIRA Marseille
CIRA Marseille
Centre International de Recherches sur l’Anarchisme de Marseille
Articles
-
Marguerite Navel (1896-1992)
29 novembre, par Claire Auzias -
Itô Noe
1er juin, par Philippe PelletierItô Noe est une femme de feu selon l’un de ses biographes (Iwasaki Kurco) et l’une des jeunes femmes les plus remarquables de son époque selon l’historien Hane Mikiso : indépendante d’esprit, autonome, iconoclaste.
Née dans une famille pauvre de Kyûhû et abandonnée par son père, elle est recueillie par une tante dont l’époux, plus aisé, accepte qu’elle fasse des études à Tôkyô. Diplômée en littérature, elle y épouse son professeur d’anglais, Tsuji Jun (1884-1944), qui lui fait connaître (…) -
Amparo Poch y Gascón (1902-1968)
5 septembre, par Lou MarinLa jeune Amparo était un scandale ambulant, le « spectre de Saragosse ». Elle se promenait riant la rue en pantalon, veste et cravate. Elle fut l’une des premières femmes en Espagne à étudier la médecine et obtint son diplôme en 1929.
Dès l’âge de 16 ans, Poch y Gascón a noué des contacts avec le mouvement anarchiste. Bientôt, elle fréquenta régulièrement les athénées où elle finit par donner des cours d’alphabétisation. En tant que gynécologue et pédiatre diplômée, elle a mis en place des (…) -
František Kupka
3 mai 2023, par Christophe Longbois-CanilEnfant de Bohême, František Kupka (1871-1957) l’est littéralement et dans tous les sens. Précurseur de l’art abstrait, au même titre que Kandinsky, il commença sa carrière artistique dans une veine symboliste et sécessionniste avant de se lancer définitivement vers un au-delà de la figuration et de sa sacro-sainte mimésis. Ses convictions politiques et son cosmopolitisme, ses lectures philosophiques et occultistes influencèrent un travail artistique qui s’articula constamment entre le visible et l’invisible.
-
Georgette Kokoczynski dite Mimosa (1907-1936)
16 août, par CIRA de MarseilleGeorgette Kokoczynski dite Mimosa (1907-1936) était actrice de théâtre et chanteuse à Montmartre au Lapin Agile et au Grenier de Gringoire. Selon Lola Iturbe quand elle avait fini son récital, elle descendait dans la salle et vendait La Revue anarchiste dont le gérant était son compagnon Fortin. Elle vendait également les journaux L’Insurgé, L’Anarchie, puis le supplément Choses d’Espagne de La Revue anarchiste. A la même époque elle obtint un diplôme d’infirmière.
Elle fut tuée avec (…) -
Théophile Alexandre Steinlen
6 juillet 2023, par Marc FerlaSteinlen est né à Lausanne en 1859 et décédé à Paris en 1923. Peintre, graveur, illustrateur, affichiste et sculpteur, ses thèmes favoris étaient l’injustice sociale, les chats et les nus féminins. Les titres de ses œuvres : Louise Michel sur une barricade (1885), Les Petits martyrs (1892), La Libératrice (1903), Les Prolétaires, Le Cri des opprimés ou Le Locataire (1913), Les Veuves de Courrières (1909), affichent sa fibre libertaire. Il a mis en lumière la dure condition des prolétaires et les luttes sociales qu’ils ont menées pour leur émancipation. Il illustra des ouvrages littéraires comme Les Soliloques du pauvre de Jehan Rictus, des chansons comme L’Internationale d’Eugène Pottier et Dans la rue d’Aristide Bruant. Habitant de Montmartre, il fréquenta le Cabaret du Chat noir dont il illustra le journal du même nom.
-
Jeanne Morand (1887-1969) - Jeanne, l’antimilitariste
3 octobre, par Anne SteinerJeanne Morand, née le 17 août 1887 à Bey, en Saône-et-Loire, est l’aînée d’une famille nombreuse dont le père, cultivateur, quitte la terre pour devenir manœuvre à Chalon-sur-Saône, quelques années après sa naissance. À l’âge de 18 ans, elle monte à Paris pour se placer comme domestique, et fréquente très vite les causeries populaires des anarchistes individualistes. En 1907, elle s’installe dans la maison commune qui est le siège de leur organe, l’anarchie, et devient la compagne de (…)
-
Charles Maurin
23 mai 2023, par Christophe Longbois-CanilPeu connu du grand public, Charles Maurin (1856-1914) reste une figure essentielle de la scène artistique parisienne fin-de-siècle. Peintre, remarquable dessinateur et talentueux graveur, il joua un rôle majeur dans la rénovation des techniques de l’estampe et, en particulier, celle de la gravure sur bois. Professeur à l’académie Julian, il enseigna, entre autres, à Félix Vallotton dont il fut le mentor et l’ami. Il fut aussi celui de Toulouse-Lautrec avec lequel il organisa une exposition commune.
-
Salvadora Medina Onrubia (1894-1972)
12 mai, par Hélène FinetOubliée (volontairement ?) de la culture officielle et morte dans l’indifférence en 1972, Salvadora Medina Onrubia est aujourd’hui redécouverte. Longtemps on a évoqué le nom de Salvadora Medina Onrubia en l’associant à celui de son époux, le charismatique Natalio Botana, l’un des pères du journalisme populaire en Argentine et fondateur de Critica. La trajectoire de la famille Botana/Damonte/Onrubia est particulièrement sulfureuse, et n’oublions pas que Salvadora est également la mère d’un (…)
-
Félix Vallotton
13 juillet 2023, par Felip ÉquyLe peintre franco-suisse Felix Vallotton (1865-1925) a été proche des nabis. Ses talents étaient nombreux : peinture et sculpture mais aussi gravure, illustration, romans et critiques d’art. C’est le peintre et graveur anarchiste Charles Maurin (1856-1914) qui va l’initier aussi bien à la gravure qu’à l’anarchisme. En dix années, Felix Vallotton va exécuter plus de 120 gravures sur bois et une cinquantaine de lithographies.