PARTAGE NOIR
Né le 8 juin 1877 à Tchirpan, de parents pauvres, Kosta Nounkov fit ses études primaires dans sa ville natale et ses études secondaires à Plovdiv (trois ans), et exclu du lycée, il les termina à Bourgas.
Avant fait son service militaire dans le génie, il connaissait bien les explosifs. Partisan de la terreur révolutionnaire, Nounkov écrivit pour les besoins de l’organisation révolutionnaire deux brochures, l’une pour exposer et défendre ses conceptions de terroriste et l’autre pour servir de guide technique de l’emploi des explosifs. Il demeura un certain temps à Genève et se rendit en Belgique pour se spécialiser dans cette même matière. Il travailla quelques années dans une imprimerie pour aider sa sœur écolière jusqu’à la fin de ses études.
Kosta Nounkov avait participé au mouvement révolutionnaire macédonien comme guérillero, déjà en 1895. Mais sa conception de libertaire ne se forma que plus tard, lorsqu’il se lia d’amitié avec Mandjoukov, Merdjanov et Sokolov. En tant qu’organisateur et dirigeant responsable de ce mouvement, il prit part au congrès de Plovdiv, en 1902, qui le chargea d’organiser la population dans les districts de Dédé-Agatch et de Gumurdjina.
Après avoir participé aux combats de diverses compagnies de guérilla en Macédoine et en Thrace, il survécut pour participer à l’insurrection de 1903. L’insurrection écrasée, Nounkov retourna de nouveau en Macédoine pour accomplir des tâches dont l’Organisation le chargea. Et il y périt, le 20 février, près de Kochani, district de Koumanovo, dans un combat qui dura quatre heures. Grièvement blessé, il brisa son fusil et son revolver, avant d’expirer, pour ne pas les laisser tomber entre les mains de l’ennemi.
Profondément humain, gai, énergique et sincère. Nounkov n’avait qu’une seule passion : la révolution.
