La première section de l’AIT en Argentine date, selon José Ingenieros de 1811. En 1812, une « section française » (qui rassemblait néanmoins des militants de diverses nationalités) fut constituée et plusieurs autres sections furent fondées en 1873-1874. Les sections reflétaient en leur sein les divisions suscitées en Europe entre marxistes et bakouninistes. En 1876, un centre de propagande ouvrière bakouniniste fut fondé, ayant comme principal objectif de combattre les marxistes.
Le (…)
Accueil > Mots-clés > Syndicats > FORA
FORA
La Fédération ouvrière régionale argentine (en espagnol Federación Obrera Regional Argentina) ou F.O.R.A. est une organisation anarcho-communiste (considérée souvent à tort comme anarcho-syndicaliste alors que la FORA a développé un concept tout à fait original et particulier, que l’on peut qualifier d’anarchisme globaliste) qui agit dans la "région mondiale" argentine. Après avoir longtemps fait partie de l’Association Internationale des Travailleurs elle fait partie depuis 2018 de la Confédération Internationale du Travail .
Articles
-
FORA - Les prémices
28 mai 2019, par Alex Matin -
FORA - Nouvelle donne
6 juin 2019, par Alex MatinToutes ces grèves ont eu pour conséquence un grossissement considérable des syndicats, bien que les chiffres sur cette période soient très contradictoires. De toutes façons, il semble clair que, depuis 1915, l’anarcho-syndicalisme a perdu la supériorité numérique qu’il détenait depuis le début du siècle. Ainsi, 127 syndicats représentant 36 000 adhérents assistèrent au Xe congrès de la FORA « syndicaliste » fin 1918. Cette même organisation comptait 45 000 adhérents début 1919 et 95 000 en (…)
-
FORA - Les luttes en 1902-1903 : « La loi de résidence »
30 mai 2019, par Alex MatinLa deuxième moitié de l’année 1902 verra une amplification et surtout une radicalisation des luttes. Grève de dockers, qui demandaient la journée de 8 heures, à Bahia Blanca : 43 grévistes sont emprisonnés ; en août 1902 une énorme grève des ouvriers boulangers (qui réclament une augmentation et de meilleures conditions de travail) se termine violemment : le gouvernement ferme le local de la FOA et permet aux patrons d’utiliser des armes pour se « défendre ». Novembre 1902 : une grève de (…)
-
FORA - Déclin anarchiste
9 juin 2019, par Alex MatinEntre temps, la FORA connaît quelques problèmes. Comme les autres organisations, elle est victime en 1925-1927 du faiblissement général que connaît le mouvement syndical, dû principalement au taux de chômage important (d’ailleurs, la FORA mènera une campagne pour la journée de 6 heures, pour y faire face). Mais la FORA doit aussi faire face à des problèmes internes : depuis quelques mois faisait rage une dispute entre les deux principaux journaux anarchistes, La Protesta et La Antorcha. La (…)
-
FORA - Creux syndical
8 juin 2019, par Alex MatinLa FORA tient son IXe congrès (celui de 1915 n’ayant jamais été reconnu) du 31 mars au 6 avril 1923, à Buenos-Aires. Parmi les motions adoptées, une signale la défaite des « anarcho-bolchevistes » (souvent passés à l’USA) : On rejette absolument, comme moyen transitoire ou définitif, la dénommée dictature du prolétariat ou n’importe quelle sorte de dictature qui essaiera de s’établir en période révolutionnaire. On décide aussi d’amplifier la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti.
-
FORA - De 1930 à aujourd’hui
10 juin 2019, par Alex MatinAlors qu’Uriburu laissa une certaine marge de manœuvre à la toute nouvelle CGT, il pourchassa implacablement le mouvement anarchiste. Il procéda, en vertu de la « loi de résidence », à une expulsion massive d’anarchistes immigrés. On compta plus de 12 000 prisonniers politiques, souvent libertaires, plusieurs centaines de déportés et plusieurs dizaines de fusillés. La FORA, ainsi que tous les journaux anarchistes, furent naturellement déclarés illégaux. Ce n’est qu’en 1932, lors de la levée (…)
-
Patagonie 1921 : Epilogues
12 mai 2019, par Alex MatinL’armée ayant terminé sa mission, le gouverneur de Santa Cruz, A. Yza, rentre à Rio Gallegos en janvier 1922. En effet, pendant toute la période des massacres, il était resté à Buenos Aires, montrant ainsi la volonté évidente du gouvernement de démarquer le pouvoir politique de la répression, l’armée ayant eu les mains libres. Mais est dupe qui le veut. En octobre 1921, juste avant son départ vers la Patagonie, le lieutenant colonel Varela avait eu un entretien avec le président Hipolito (…)
-
Patagonie 1921 : Avant-propos
18 février 2022, par Alex MatinLe 18 février 1927, naissance d’Osvaldo Bayerà Santa Fé (Argentine).
Journaliste, scénariste pour le cinéma et historien du mouvement anarchiste argentin.
Après des études d’histoire à l’Université de Hambourg de 1952 à 1956, il retourne en Argentine où il devient secrétaire de rédaction dans le journal Noticias Graficas de Patagonie. Il collabore à diverses revues et milite dans le syndicat de presse dont il devient (de 1959 à 1962), le secrétaire général. Il se consacre par ailleurs à des recherches historiques et publie le livre Patagonie Rebelle, qui sera tourné en film par Hector Ovivera dont il sera le scénariste (film lauréat de l’Ours d’Argent au festival de Berlin en 1974). Mais il est contraint à l’exil en 1975 sous la présidence de Peron, après avoir été à plusieurs reprises menacé et persécuté par les autorités. -
FORA - Pacte de solidarité approuvé par le IVe congres régional et adopté par le IXe (1923)
11 juin 2019, par Alex MatinConsidérant :
Que le développement scientifique tend, de plus en plus, à économiser les efforts de l’homme pour produire ce qui est nécessaire à la satisfaction de ses besoins ; que cette même abondance de production déloge les travailleurs de l’atelier, de la mine, de l’usine et de la campagne, en les convertissant en intermédiaires et en rendant, avec cette augmentation de salariés improductifs, leurs vies chaque fois plus difficiles ; que tout homme requiert, pour sa subsistance, un (…) -
Argentine : La solitude des expropriateurs de fonds
9 mai 2022, par AlfredLe mouvement libertaire argentin fut, après celui d’Espagne, l’un des plus puissants du monde. Ce mouvement s’est développé dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’influence de l’émigration européenne. La FORA, fondée en 1901, compte bientôt 250 000 membres. Les luttes ouvrières se multiplient au début du siècle, jusqu’à prendre une dimension insurrectionnelle du 7 au 16 janvier 1919, les ouvriers pillant les armureries pour faire face à la violence policière conjuguée à celle des groupes fascistes paramilitaires, qui se regroupent au sein de la Ligue patriotique pour semer la terreur contre la « subversion cosmopolite »... Les insurgés sont massacrés tandis que le pouvoir négocie avec les syndicats réformistes. Cette « semaine sanglante » se solde par 700 morts, 2 000 blessés et 50 000 arrestations.