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FORA - Creux syndical

samedi 8 juin 2019, par Alex Matin (CC by-nc-sa)

La FORA tient son IXe congrès (celui de 1915 n’ayant jamais été reconnu) du 31 mars au 6 avril 1923, à Buenos-Aires. Parmi les motions adoptées, une signale la défaite des « anarcho-bolchevistes » (souvent passés à l’USA) : On rejette absolument, comme moyen transitoire ou définitif, la dénommée dictature du prolétariat ou n’importe quelle sorte de dictature qui essaiera de s’établir en période révolutionnaire. On décide aussi d’amplifier la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti.

Suite à l’assassinat de Wilckens dans sa prison, la FORA appelle à une grève générale du 16 au 21 juin, qui sera plus ou moins bien suivie. En effet, peu à peu, la capacité de mobilisation de la FORA s’effrite.

Dans le même temps, l’USA, en proie à des luttes internes entre syndicalistes révolutionnaires, communistes, réformistes et même quelques anarchistes, voit son action faiblir très fortement. Alors que plus de 500 syndicats avaient participé à son congrès de fondation, seuls 141 syndicats représentant 30 000 adhérents sont présents lors de son 1er congrès (avril 1924) et 101 syndicats repésentant 16 000 adhérents participent à son IIe congrès, en mai 1926. De toutes façons, l’USA était trop révolutionnaire pour les socialistes qui, en février 1926, fondent la COA (Confederacion Obrera Argentina). La grande majorité de ses 70 000 membres sont en fait des adhérents de l’Union ferroviaire, auxquels s’ajoutent quelques syndicats de service (les années 1920-1930 connaissent une vive expansion des syndicats de service). A partir de 1926, et ce pendant 4 ans ce sont 3 entités fédérales qui se partageront le contrôle du mouvement syndical argentin.