La fin de l’année 1905 sera marquée par un nouvel état de siège. Le 18 septembre, les dockers de Rosario se mettent en grève et le mouvement s’étend à tous les ports argentins ; début octobre, les matelots de Buenos-Aires entrent dans la lutte. En même temps, les cheminots de Rosario menacent de se mettre en grève. C’en est trop pour les classes dominantes : l’état de siège est décrété. Emprisonnements et déportations, interdiction de la presse ouvrière... sont de nouveau à l’ordre du jour. A l’appel de la FORA (...)
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FORA
La Fédération ouvrière régionale argentine (en espagnol Federación Obrera Regional Argentina) ou F.O.R.A. est une organisation anarcho-communiste (considérée souvent à tort comme anarcho-syndicaliste alors que la FORA a développé un concept tout à fait original et particulier, que l’on peut qualifier d’anarchisme globaliste) qui agit dans la « région mondiale » argentine. Après avoir longtemps fait partie de l’Association Internationale des Travailleurs elle fait partie depuis 2018 de la Confédération Internationale du Travail .
Articles
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FORA/UGT union dans l’action ou fusion
1er juin 2019, par Alex Matin -
FORA - De 1930 à aujourd’hui
10 juin 2019, par Alex MatinAlors qu’Uriburu laissa une certaine marge de manœuvre à la toute nouvelle CGT, il pourchassa implacablement le mouvement anarchiste. Il procéda, en vertu de la « loi de résidence », à une expulsion massive d’anarchistes immigrés. On compta plus de 12 000 prisonniers politiques, souvent libertaires, plusieurs centaines de déportés et plusieurs dizaines de fusillés. La FORA, ainsi que tous les journaux anarchistes, furent naturellement déclarés illégaux. Ce n’est qu’en 1932, lors de la levée de la loi (...)
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FORA - Pacte de solidarité approuvé par le IVe congres régional et adopté par le IXe (1923)
11 juin 2019, par Alex MatinConsidérant :
Que le développement scientifique tend, de plus en plus, à économiser les efforts de l’homme pour produire ce qui est nécessaire à la satisfaction de ses besoins ; que cette même abondance de production déloge les travailleurs de l’atelier, de la mine, de l’usine et de la campagne, en les convertissant en intermédiaires et en rendant, avec cette augmentation de salariés improductifs, leurs vies chaque fois plus difficiles ; que tout homme requiert, pour sa subsistance, un certain nombres (...) -
FORA - Du IIIe au Ve congrès : croissance des forces révolutionnaires
31 mai 2019, par Alex MatinEntre-temps avait eu lieu le IIe congrès de l’UGT (du 23 au 26 avril 1904). Soixante-douze délégués représentant 43 syndicats et 7 400 adhérents participèrent à ce congrès qui marque un rapprochement avec le PSOA (Parti socialiste) : Le IIe congrès invite les travailleurs fédérés à exercer leurs droits politiques (...) pour que s’établisse une législation ouvrière de défense des intérêts du travail.
Justement, début mai 1904, le ministre de l’Intérieur présente sa « Loi nationale du travail » qui, entre autres, (...) -
Patagonie 1921 : Marches funèbres
11 mai 2019, par Alex MatinLes latifundistes et autres propriétaires regroupés au sein de la Sociedad Rural de Rio Gallegos se sentent brimés. Non seulement ils ont dû signer un accord rédigé par la Sociedad Obrera, mais de plus, malgré leur insistance, aucune poursuite judiciaire n’est engagée contre les grévistes ayant participé aux « réquisitions ». Il arrive même qu’un navire ne puisse partir, les machinistes du bateau refusant de travailler sous prétexte qu’est embarqué un propriétaire qui s’était mal comporté avec les ouvriers (...)
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Patagonie 1921 : Avant-propos
9 mai 2019, par Alex MatinFin 1921, une imposante grève éclata dans le Sud de l’Argentine. Cette grève, impulsée par des anarchistes, impliqua surtout des travailleurs ruraux ; tout le territoire de Santa Cruz était paralysé. La réaction du gouvernement (démocratiquement élu) fut terrible : un corps expéditionnaire de l’armée fut envoyé pour réprimer ces grèves. Plus qu’une répression, ce fut un massacre ; entre 1 000 et 1 500 travailleurs furent fusillés.
Cette tragédie demeure très peu connue. En fait, on essaya de la cacher dès (...) -
FORA - Des hauts et des bas : la « Semaine rouge »
2 juin 2019, par Alex MatinDonc, le mouvement syndical argentin est toujours divisé, mais paradoxalement on assiste en 1907 à une recrudescence des luttes qui atteignent une ampleur et une intensité encore inconnues en Argentine (selon le ministre du Travail, 170 000 ouvriers furent impliqués dans des grèves à Buenos-Aires, chiffre qui ne sera pas dépassé ni atteint avant 1919). Cette année connaîtra en effet de nombreuses grèves (la plupart du temps pour des augmentations de salaire et pour la journée de 8 heures) ainsi que (...)
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[05] Augustin Souchy - 1929 : Amérique du Sud. Impressions argentines
8 août 2020, par Augustin SouchyEn 1929, je pris part à un congrès syndical inter-américain à Buenos Aires, en tant que représentant de l’internationale syndicale. C’était la FORA, la Fédération ouvrière régionale argentine, qui avait organisé ce congrès. La FORA était le plus ancien syndicat du pays et était de tendance anarchiste ; elle avait publié pendant, vingt ans le quotidien La Protesta. De nombreux migrants espagnols et italiens — entre autres Malatesta, célèbre disciple de Bakounine — avaient introduit, l’anarchisme en (...)
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La F.O.R.A. dans le mouvement syndical argentin - Brochure
22 avril 2019, par Alex MatinPARTAGE NOIR - 1989
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Recomposition du panorama syndical toujours dominé par la FORA
3 juin 2019, par Alex MatinLes 25 et 26 septembre 1909 a lieu un nouveaux congrès d’unification syndicale, y participent 42 syndicats (ceux de l’UGT, quelques autonomes et 10, parmi les plus importants, de la FORA). La réunion débouche sur la création de la Confédération ouvrière argentine (CORA). La CORA adopte intégralement le pacte de la FORA - exception faite du paragraphe sur le communisme anarchiste. Les secrétariats comprennent des syndicalistes révolutionnaires, des socialistes et quelques anarchistes. Tous les syndicats (...)