Alors qu’Uriburu laissa une certaine marge de manœuvre à la toute nouvelle CGT, il pourchassa implacablement le mouvement anarchiste. Il procéda, en vertu de la « loi de résidence », à une expulsion massive d’anarchistes immigrés. On compta plus de 12 000 prisonniers politiques, souvent libertaires, plusieurs centaines de déportés et plusieurs dizaines de fusillés. La FORA, ainsi que tous les journaux anarchistes, furent naturellement déclarés illégaux. Ce n’est qu’en 1932, lors de la (...)
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FORA
La Fédération ouvrière régionale argentine (en espagnol Federación Obrera Regional Argentina) ou F.O.R.A. est une organisation anarcho-communiste (considérée souvent à tort comme anarcho-syndicaliste alors que la FORA a développé un concept tout à fait original et particulier, que l’on peut qualifier d’anarchisme globaliste) qui agit dans la "région mondiale" argentine. Après avoir longtemps fait partie de l’Association Internationale des Travailleurs elle fait partie depuis 2018 de la Confédération Internationale du Travail .
Articles
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FORA - De 1930 à aujourd’hui
10 juin 2019, par Alex Matin -
FORA - Pacte de solidarité approuvé par le IVe congres régional et adopté par le IXe (1923)
11 juin 2019, par Alex MatinConsidérant :
Que le développement scientifique tend, de plus en plus, à économiser les efforts de l’homme pour produire ce qui est nécessaire à la satisfaction de ses besoins ; que cette même abondance de production déloge les travailleurs de l’atelier, de la mine, de l’usine et de la campagne, en les convertissant en intermédiaires et en rendant, avec cette augmentation de salariés improductifs, leurs vies chaque fois plus difficiles ; que tout homme requiert, pour sa subsistance, un (...) -
John Creaghe (1841-1920)
6 septembre 2022, par Heiner Michael BeckerCe médecin irlandais vécut aux Etats-Unis, puis s’installa en Angleterre pour soigner les ouvriers. Il collabore à la fondation de La Protesta Humana, avant de rejoindre l’équipe de Regeneración.
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Argentine : La solitude des expropriateurs de fonds
9 mai 2022, par AlfredLe mouvement libertaire argentin fut, après celui d’Espagne, l’un des plus puissants du monde. Ce mouvement s’est développé dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’influence de l’émigration européenne. La FORA, fondée en 1901, compte bientôt 250 000 membres. Les luttes ouvrières se multiplient au début du siècle, jusqu’à prendre une dimension insurrectionnelle du 7 au 16 janvier 1919, les ouvriers pillant les armureries pour faire face à la violence policière conjuguée à celle des groupes fascistes paramilitaires, qui se regroupent au sein de la Ligue patriotique pour semer la terreur contre la « subversion cosmopolite »... Les insurgés sont massacrés tandis que le pouvoir négocie avec les syndicats réformistes. Cette « semaine sanglante » se solde par 700 morts, 2 000 blessés et 50 000 arrestations.
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FORA - La Patagonie rebelle
7 juin 2019, par Alex MatinEntre temps, des luttes importantes avaient lieu. L’année 1921 fut très sanglante. En avril et en mai, les ouvriers récemment syndiqués des usines de traitement de Quebracho à la Forestal, dans le Chaco soutiennent la grève pour améliorer leur condition de vie presque animale. La police, à la solde des exploiteurs, puis l’armée, se chargent de réprimer violemment le mouvement, tuant une vingtaine d’ouvriers. A Gualeguaychu (Entre-Rios), le 1er Mai, plusieurs travailleurs sont tués par les (...)
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Recomposition du panorama syndical toujours dominé par la FORA
3 juin 2019, par Alex MatinLes 25 et 26 septembre 1909 a lieu un nouveaux congrès d’unification syndicale, y participent 42 syndicats (ceux de l’UGT, quelques autonomes et 10, parmi les plus importants, de la FORA). La réunion débouche sur la création de la Confédération ouvrière argentine (CORA). La CORA adopte intégralement le pacte de la FORA - exception faite du paragraphe sur le communisme anarchiste. Les secrétariats comprennent des syndicalistes révolutionnaires, des socialistes et quelques anarchistes. Tous (...)
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FORA/UGT union dans l’action ou fusion
1er juin 2019, par Alex MatinLa fin de l’année 1905 sera marquée par un nouvel état de siège. Le 18 septembre, les dockers de Rosario se mettent en grève et le mouvement s’étend à tous les ports argentins ; début octobre, les matelots de Buenos-Aires entrent dans la lutte. En même temps, les cheminots de Rosario menacent de se mettre en grève. C’en est trop pour les classes dominantes : l’état de siège est décrété. Emprisonnements et déportations, interdiction de la presse ouvrière... sont de nouveau à l’ordre du (...)
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[05] Augustin Souchy - 1929 : Amérique du Sud. Impressions argentines
8 août 2020, par Augustin SouchyEn 1929, je pris part à un congrès syndical inter-américain à Buenos Aires, en tant que représentant de l’internationale syndicale. C’était la FORA, la Fédération ouvrière régionale argentine, qui avait organisé ce congrès. La FORA était le plus ancien syndicat du pays et était de tendance anarchiste ; elle avait publié pendant, vingt ans le quotidien La Protesta. De nombreux migrants espagnols et italiens — entre autres Malatesta, célèbre disciple de Bakounine — avaient introduit, (...)
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Vers la fusion syndicale IVe congrès de la FORA
4 juin 2019, par Alex MatinFin 1912 (du 30 novembre au 2 décembre) un autre (le 3e congrès d’unité syndicale auquel participent quelques 100 délégués représentant plus de 60 syndicats de la FORA, de la CORA et des autonomes. Presque tous s’accordent pour s’unir en une seule organisation prenant comme base le pacte de la FORA du IVe congrès (donc sans la recommandation du communisme anarchiste). Mais vu que la plupart des délégués avaient un mandat restreint, une commission est nommée jusqu’au congrès constitutif qui (...)
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FORA - Du IIIe au Ve congrès : croissance des forces révolutionnaires
31 mai 2019, par Alex MatinEntre-temps avait eu lieu le IIe congrès de l’UGT (du 23 au 26 avril 1904). Soixante-douze délégués représentant 43 syndicats et 7 400 adhérents participèrent à ce congrès qui marque un rapprochement avec le PSOA (Parti socialiste) : Le IIe congrès invite les travailleurs fédérés à exercer leurs droits politiques (...) pour que s’établisse une législation ouvrière de défense des intérêts du travail.
Justement, début mai 1904, le ministre de l’Intérieur présente sa « Loi nationale du (...)