« La Révolution espagnole ; on a beaucoup parlé de la Colonne Durruti, de ses activités, de ses responsables... mais, après une vaste campagne de dénigrement, une chappe de plomb semble s’être abattue sur la Colonne de fer : la plus intransigeante des colonnes, s’il en fut ; la plus hostile à l’entrée des camarades ministres au gouvernement ; la plus réfractaire à la militarisation des milices. Il y aurait beaucoup a écrire sur ses actions, comme par exemple son retour du front a valence, le 1er octobre 1936, pour s’emparer d’armes et munitions qui leurs faisaient cruellement défaut, en désarmant les corps de police de la ville... Il faudrait aussi aborder le projet de « hold-up » de la banque d’Espagne afin de ne pas répéter l’erreur commise par la Commune de Paris... Nous avons demande au camarade Nestor Romero, qui a réalisé une étude approfondie du sujet, de brosser, dans le cadre restreint de cette rubrique, un portrait rapide de la Colonne de fer. » (Agora n°3 - automne 1980)
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Espagne
Articles
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La Colonne de fer
16 avril 2022, par Nestor Romero -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [04]
26 mars 2023, par Albert MinnigLa nuit venant, nous décidons de rentrer à notre base. A peine arrivés au castillo, qu’un cavalier apporte des ordres pour partir en avant. L’artillerie fasciste aperçoit notre mouvement et tire pendant une demi-heure, sans toutefois nous atteindre. Nous prenons position sur une petite montagne, où nous sommes dévorés par une multitude de moustiques. La nuit passe sans une escarmouche.
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le libertaire du 25 mars 1937 : « Il y a quatorze ans Segui était assassiné »
10 mai 2024Dans la nuit du 10 mars 1923, deux hommes cheminaient dans les rues de Barcelone ; l’un était Salvador Segui, l’autre Francisco Comas. Entrant dans la salle Hospital, dans le fameux « Barrio chino », ils arrivaient calle de la Cadena. Segui rentrait chez lui en discutant avec chaleur du mouvement syndicaliste. Tout à coup, sortant de l’ombre, surgissaient quatre individus ; un feu de salve rapide, Segui tombait pour ne plus se relever ; Comas gravement blessé mourait quelques instants plus (…)
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Espagne 1963 : L’affaire Delgado-Granado
16 juillet 2024, par Miguel ChuecaMadrid, 29 juillet 1963 : à cinq heures de l’après-midi, une bombe explose dans les locaux de la DGS (Dirección General de Seguridad), le siège des services répressifs du régime, causant une vingtaine de blessés parmi les personnes présentes à la section des passe-ports . Quelques heures plus tard, une autre bombe explose, cette fois-ci au siège du syndicat « vertical » franquiste. Alors que le régime établi sur des dizaines de milliers de morts se flatte d’en avoir fini avec ses opposants (…)
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Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [03]
25 mars 2023, par Albert MinnigChaque groupe a son drapeau qui a été confectionné par des miliciennes qui, elles, viennent au front, ce qui confirme la volonté générale de la classe travailleuse de s’émanciper de ces oppresseurs sanguinaires que sont les fascistes. Une foule innombrable se joint à nous et nous accompagne jusqu’à la gare. Plusieurs jeunes filles nous donnent leur adresse en nous priant de leur écrire ; elles nous enverront des paquets de vêtements et vivres. Chacun fait ses adieux et beaucoup pleurent en voyant partir toute cette troupe jeune et fière et qui n’a qu’une seule pensée, défendre sa liberté et libérer les opprimés. L’hymne anarchiste « Hijos del Pueblo » est entonné et le train part, salué par des applaudissements.
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La vie d’Anselmo Lorenzo en Bande dessinée [08]
11 avril 2023Après une période de production littéraire intense, Lorenzo se voue corps et âme à ce qui a été le rêve de toute sa vie : la constitution d’une grande organisation ouvrière de caractère national. La CNT, sans être née encore, était en train de se forger. Et, avec elle, l’arme qui devait être celle du prolétariat dans ses luttes contre le capitalisme et le Pouvoir. Cette arme c’était la grève générale. Trois hommes, aussi intéressant l’un que l’autre, la propagèrent en Espagne : José Lopez Monténégro, Anselmo Lorenzo et Francisco Ferrer Guardia.
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Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [01]
23 mars 2023, par Albert MinnigLe 1er septembre 1936, nous arrivons à Port-Bou, première station espagnole. Des hommes sont là de garde et l’on est un peu émotionné en pénétrant dans ce pays complètement étranger pour nous. Notre cœur se serre à la pensée que l’on peut être refoulés. Cet émoi, heureusement, est vite passé, en voyant les visages accueillants des douaniers espagnols. On avance avec courage, nos valises à la main, au-devant de ces hommes en armes.
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La vie d’Anselmo Lorenzo en Bande dessinée [09]
12 avril 2023Il continue : « Personne ne discutait. Les délégués se séparaient, en se serrant convulsivement les mains et en disant : Salut ! Lundi, la générale ! ». Semaine d’ivresse, de sainte colère, car la colère des masses est justifiée par cent siècles de misère, d’oppression, de souffrance. On a calomnié les foules barcelonaises de 1909, comme plus tard ont été calomniés les révolutionnaires des Asturies en 1934 et le peuple espagnol tout entier en 1936-39. On brûla des couvents, il est vrai, mais les nonnes furent respectées et les moines courtoisement invités à abandonner leurs demeures.
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Lucía Sánchez Saornil, 1895-1970. De la militance anarchiste au féminisme, de l’exil à la clandestinité
13 décembre 2022Lucía Sánchez Saornil naît à Madrid le 13 décembre 1895. Son père, Eugenio, est téléphoniste et sa mère, Gabriela, n’a pas d’activité rémunérée. Comme si la pauvreté n’était pas déjà assez accablante, Lucia perd jeune sa mère et son frère, et se retrouve seule avec son père et une petite sœur qu’elle a en charge d’éduquer.
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La vie d’Anselmo Lorenzo en Bande dessinée [07]
10 avril 2023A Paris, Lorenzo entre en contact avec les figures les plus en vue de l’anarchisme et du mouvement libéral bourgeois. C’est alors la belle époque de « L’Intransigeant », que dirige Henry Rochefort, l’évadé de la Nouvelle Calédonie, l’aristocrate communard. Le procès de Montjuich va soulever une vague d’indignation dans le monde entier. Tarrida del Màrmol, qui réussit à s’échapper de Montjuich en trompant Portes, arrive à Londres, et avec Ramsay Mac Donald, à Trafalgar Square, il dénonce au monde les tortionnaires.