La répression n’empêche pas le « Sou » d’être pratiqué, il s’en faut. Des fédérations nationales (métallurgie, transports par voie ferrée, bâtiment) organisent elles-mêmes l’action pour épargner aux Bourses de se voir supprimées les subventions municipales dont elles bénéficient souvent.
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Articles
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [3]
25 janvier 2022, par Michel Auvray -
[08] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Fédération des Bourses
5 avril 2020, par Georges YvetotCet homme constamment souffrant possédait un vrai tempérament de combat ; ce qu’il croyait utile au mouvement, il le disait, il le faisait, sans craindre les criailleries et les calomnies.
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[06] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Fédération des Bourses
3 avril 2020, par Georges YvetotComme l’a dit Pelloutier, la Fédération des Syndicats n’avait pas de programme. Rien chez elle ne pouvait vraiment intéresser les syndicats. En dehors de ses Congrès auxquels assistaient les syndicats parce qu’il n’y en avait pas d’autres, la Fédération ne donnait aucun signe de vie. La Fédération des Bourses, au contraire, présenta de suite une vitalité remarquable. Reposant sur le principe fédéraliste et s’interdisant toute action politique, elle offrait tous les éléments d’action utile. (…)
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[BD] La grève des boutonniers de l’Oise
22 janvier 2022, par MLT, OLTAndeville, le 3 mars 1909, « pour résister à la concurrence » les salaires sont amputés du tiers par le patronat.
Au soir les quatre grandes fabriques du village sont en grève. Le mouvement s’étend dans le canton, surtout à Méru, en une semaine.
Convoquées à Méru par le préfet de l’Oise, les négociations du 27 mars sont bloquées par l’intransigeance patronale.
Exaspérés, les grévistes vandalisent plusieurs habitations de patrons. Le lendemain, une vingtaine de personnes, dont des femmes, sont grièvement blessées par les gendarmes.
Le gouvernement Clemenceau envoie l’armée. Une trentaine de pelotons sont répartis dans le canton. Le futur maréchal de France, Joffre, vient superviser cette « campagne de Méru ».
Accusés de troubles et sabotages des syndicalistes sont arrêtés. La brutalité de la répression transforme ce mouvement revendicatif local en conflit national.
Les dirigeants de la CGT viennent soutenir les grévistes. Six mille personnes assistent au meeting où Niel, secrétaire général de la CGT, prend la parole.
Le 23 avril, la majorité des patrons accepte de revenir au tarif pratiqué à Andeville en 1908. À Méru, 3 000 personnes participent au meeting du 1er Mai.
La grève se termine avec les dernières résistances patronales : le 4 mai à Méru, le 20 mai à Andeville et le 10 juin pour les 107 derniers grévistes.
La grève a duré trois bons mois, pendant lesquels la plus parfaite harmonie n’a cessé de régner parmi les ouvriers. Et ce furent des spectacles impressionnants que ces longues théories d’hommes et de femmes, bravant toutes les intempéries pour aller là où une leçon s’imposait, afin de faire comprendre aux patrons les plus féroces qu’il y a des limites à tout. Souvent on se plaint de l’influence déprimante des femmes. Chez nous, elles se sont toujours montrées les plus énergiques et les plus ardentes. On peut même dire qu’elles furent une des causes importantes de la victoire.
Jean-Baptiste Platel, secrétaire du syndicat des boutonniers La Vie ouvrière, n°7, 5 janvier 1910Retrouvez tous les articles de J.-P. Platel sur ce conflit à cette adresse : http://www.la-presse-anarchiste.net/article897
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[09] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Verrerie Ouvrière
6 avril 2020, par Georges YvetotC’est lors de la fondation de la Verrerie ouvrière que j’ai commencé à fréquenter Pelloutier. Comme représentant d’une petite coopérative du quartier où j’habite, je fis partie du comité d’initiative et ensuite du comité d’action de la Verrerie ouvrière d’Albi.
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [1]
23 janvier 2022, par Michel AuvrayPetite somme d’argent envoyée, plusieurs fois l’an, aux syndiqués encasernés, le « Sou du soldat » témoigna, au début du siècle, d’une volonté ouvrière de maintenir le contact avec les travailleurs sous l’uniforme. Simple pratique d’une élémentaire solidarité ? Moyen de propagande antimilitariste ? Et, en ce cas, de quelle efficacité ?
L’institution est originale et méconnue. Les mandats étaient souvent accompagnés de lettres virulentes et les gouvernants y virent l’occasion de faire condamner une vingtaine de dirigeants de la CGT, de faire même dissoudre des syndicats d’instituteurs. Né d’une analyse lucide des fonctions de l’armée, le « Sou du soldat » marqua, en quelque sorte, l’apogée du syndicalisme révolutionnaire, avant que l’Union sacrée ne vienne militariser les corps et les esprits.
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