Les premiers résultats sont somme toute modestes. Mais bientôt l’action est prise en main par le secrétaire de la Fédération des Bourses, Georges Yvetot, qui devient, après l’unité syndicale, le n°2 de la CGT. L’auteur du Nouveau Manuel du soldat —qui paraît en 1902 et évoque, bien sûr, le « Sou » dans sa conclusion— va dès lors consacrer des efforts incessants à donner vie et réalité à l’institution.
Sans attendre, il adresse à chacune des Bourses 500 lettres à faire parvenir aux soldats (…)
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CGT
Articles
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [2]
24 janvier 2022, par Michel Auvray -
1906 : La question des huit heures
12 janvier 2022, par Michel AuvrayLa Bourse du Travail de Paris s’orne d’une immense banderole rouge : « A partir du 1er mai 1906, nous ne travaillerons que 8 heures par jour ».
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Dernière visite au « Père Peinard »
14 septembre 2022, par Maurice ChambellandSous ce titre
Dernière visite au
Le Cri du Peuple, sous la signature de M. Chambelland, a publié l’article ci-après, plein d’intérêt et de souvenirs.Père Peinard
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [3]
25 janvier 2022, par Michel AuvrayLa répression n’empêche pas le « Sou » d’être pratiqué, il s’en faut. Des fédérations nationales (métallurgie, transports par voie ferrée, bâtiment) organisent elles-mêmes l’action pour épargner aux Bourses de se voir supprimées les subventions municipales dont elles bénéficient souvent.
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Le Cri du Peuple, numéro du 22 juillet 1931 : Emile Pouget
15 septembre 2022Une pénible nouvelle nous parvient : le Père Peinard est mort.
Ce nom qui ne dit peut-être pas grand’chose aux militants d’aujourd’hui évoquera à tous ceux d’avant-guerre une foule de souvenirs. C’est que Pouget fut, avec Griffuelhes, la figure la plus représentative du syndicalisme révolutionnaire de la grande période. -
Émile Pataud
22 novembre 2024, par Victor Méric - FlaxÉmile Pataud, le citoyen Pataud, ou plutôt le camarade Pataud, comme on dit à la C.G.T., est un éteigneur de lumière d’une autre envergure que le falot Viviani. Il ne grimpe pas dans le ciel pour y décrocher les étoiles. Il est plus terre à terre. Il se contente de supprimer le courant, d’un geste. Et il accomplit cela avec une désinvolture, une bonhomie souriante, une grâce bon enfant qui effarent et désarment en même temps. Chez lui, point de grandiloquence, point d’emphase, point (…)
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[07] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Fédération des Bourses
4 avril 2020, par Georges YvetotIl n’est peut-être pas inutile, en passant, de détruire une légende certain militant, beau parleur, ayant longtemps fabriqué des cours sur les idées des autres, se donne, peut-être de bonne foi, comme le père de l’Unité ouvrière.
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Georges Yvetot (1868-1942) [10]
23 février 2020, par Victor Méric - FlaxVint ensuite cette fameuse affiche rouge, à propos de laquelle l’auteur de ces lignes fut bêtement calomnié. On l’accusa d’avoir rédigé sournoisement cette affiche et d’avoir refusé ensuite de la signer. Nous reviendrons, à l’occasion, sur cette affaire. Pour l’instant, notons simplement qu’Yvetot, l’un des rédacteurs, fut mieux favorisé que ses camarades. Il en eut pour 3 ans.
Sa dernière condamnation date de 1907. Poursuivi avec Marck, on lui octroya libéralement quatre années de prison. (…) -
Fernand Pelloutier (1867-1901) [PDF]
29 mars 2020, par Partage Noir -
[BD] La grève des boutonniers de l’Oise
22 janvier 2022, par MLT, OLTAndeville, le 3 mars 1909, « pour résister à la concurrence » les salaires sont amputés du tiers par le patronat.
Au soir les quatre grandes fabriques du village sont en grève. Le mouvement s’étend dans le canton, surtout à Méru, en une semaine.
Convoquées à Méru par le préfet de l’Oise, les négociations du 27 mars sont bloquées par l’intransigeance patronale.
Exaspérés, les grévistes vandalisent plusieurs habitations de patrons. Le lendemain, une vingtaine de personnes, dont des femmes, sont grièvement blessées par les gendarmes.
Le gouvernement Clemenceau envoie l’armée. Une trentaine de pelotons sont répartis dans le canton. Le futur maréchal de France, Joffre, vient superviser cette « campagne de Méru ».
Accusés de troubles et sabotages des syndicalistes sont arrêtés. La brutalité de la répression transforme ce mouvement revendicatif local en conflit national.
Les dirigeants de la CGT viennent soutenir les grévistes. Six mille personnes assistent au meeting où Niel, secrétaire général de la CGT, prend la parole.
Le 23 avril, la majorité des patrons accepte de revenir au tarif pratiqué à Andeville en 1908. À Méru, 3 000 personnes participent au meeting du 1er Mai.
La grève se termine avec les dernières résistances patronales : le 4 mai à Méru, le 20 mai à Andeville et le 10 juin pour les 107 derniers grévistes.
La grève a duré trois bons mois, pendant lesquels la plus parfaite harmonie n’a cessé de régner parmi les ouvriers. Et ce furent des spectacles impressionnants que ces longues théories d’hommes et de femmes, bravant toutes les intempéries pour aller là où une leçon s’imposait, afin de faire comprendre aux patrons les plus féroces qu’il y a des limites à tout. Souvent on se plaint de l’influence déprimante des femmes. Chez nous, elles se sont toujours montrées les plus énergiques et les plus ardentes. On peut même dire qu’elles furent une des causes importantes de la victoire.
Jean-Baptiste Platel, secrétaire du syndicat des boutonniers La Vie ouvrière, n°7, 5 janvier 1910Retrouvez tous les articles de J.-P. Platel sur ce conflit à cette adresse : http://www.la-presse-anarchiste.net/article897