Il n’a vécu que onze heures de l’année Orwell avant de mourir d’une grave pneumonie le 1er janvier 1984 dans un hôpital de Munich. Augustin Souchy était sans aucun doute l’un des anarchistes allemands les plus connus. Il est mort sans assistance spirituelle, mais il n’en a pas éprouvé le moindre besoin. Il ne croyait pas et avait pourtant la force de « croire » à la liberté de l’Homme.
Aujourd’hui encore, je me souviens très bien de la première fois que je suis allé voir Augustin Souchy (…)
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Le Monde Libertaire
Articles
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L’anarchiste allemand Augustin Souchy est mort
28 août, par Hans-Ulrich Dillmann -
Renée Dunan ou l’étonnant M. de Steinthal
11 juillet, par Felip ÉquyMONSIEUR DE STEINTHAL : ce pseudonyme a été apparemment construit à partir de Stendhal et de Casanova de Seingalt. Mais aussi : Chiquita, Ethel Mac Singh, Luce Borromée, Laure Héron, Renée Camera, Marcelle La Pompe, Spaddy, Louise Dormienne, A. de Sainte-Henriette, Ky, Ky C. Sous tous ces pseudonymes et bien d’autres encore, se cachait Renée Dunan.
On sait peu de choses sur cette écrivaine qui, comme B. Traven, aimait brouiller les pistes. Elle n’a pas laissé de mémoires, et sa (…) -
Jean Amila, un vétéran du roman noir
2 avril 2023, par Yves B.Né en 1910, Jean Amila est un vétéran du roman noir français, reconnu depuis peu à sa juste valeur. Peut-être la prise de conscience des problèmes de notre société, par un certain nombre de jeunes auteurs, en est-il la raison. Beaucoup d’entre eux ne manquent pas en tout cas de rendre hommage à Amila, notamment Didier Daeninckx. Qualifié d’écrivain social et prolétarien, Amila met en scène de petites gens dont la vie quotidienne — souvent médiocre — est bouleversée par les événements. Au cours de ceux-ci apparaissent aussi des rapports conflictuels entre classes sociales. Parmi ses romans noirs (vingt et un au total), on trouve de véritables chefs-d’oeuvres comme Le boucher des Hurlus, La lune d’Omaha, Pitié pour les rats ! Jean Amila est aussi l’auteur de livres non policiers (si ces étiquettes signifient quelque chose) sous son vrai nom : Jean Meckert. Publiés chez Gallimard, ils sont pour l’instant introuvables. Ses romans noirs sont par contre disponibles en Carré noir et en Série noire. Amila vit aujourd’hui retiré à la campagne et a abandonné le roman noir depuis Au balcon d’Hiroshima (1985), mais pense poursuivre ses travaux d’écrivain. Nous avons été l’interviewer. Etaient présents des membres du Monde libertaire et de la revue de polar Asphalte. En raison de problèmes techniques, une partie de l’interview a été reconstituée de mémoire. Le reste est retranscrit fidèlement. Yves B
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La traversée du siècle d’Arthur Lehning (1899-2000) - première partie
24 mai 2023, par Liaison Bas-Rhin (FA) , MartineNicht Heute oder Morgen sollst Du Deinen Geburtstag feiern, sondern Heute und Morgen und jeden Tag, den jeden Tag sollst Du von neuem geboren werden und jeden Tag das Leben von neuem gebären : Das heisst mir Mensch und Künstler sein.
Tu ne fêteras le jour de ta naissance, ni aujourd’hui, ni demain, mais tous les jours, car tu renais à chaque instant et tu redonnes vie à la vie : te voilà homme et te voici artiste.
C’est ainsi que débute un poème que Handrik Marsman, poète néerlandais, (…) -
Aperçu de l’anarchisme au Japon avant 1945 (seconde partie)
26 avril 2023, par Philippe PelletierNous publions ci-dessous le deuxième volet d’un article consacré à l’histoire du mouvement anarchiste japonais, de ses origines jusqu’à 1945 (voir Monde libertaire précédent). Ce second article présente un panorama des différentes tendances du mouvement anarchiste japonais qui s’affrontent très rapidement jusqu’à l’exacerbation, ce qui constituera, outre la répression étatique, une des causes majeures de la décomposition du mouvement dans les années 45.
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Ouverture d’un site dédié aux archives du Monde libertaire
24 février, par Partage NoirTous les numéros du Monde libertaire (site Internet) depuis sa création en 1954 peuvent être maintenant consultés sur un site dédié. Du premier au dernier en date, soit plus de 2 000 numéros et cela durant soixante-dix ans (mensuel et hebdo).
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Clovis Trouille, le zouave et l’amante religieuse
21 février, par Felip ÉquyPrenez un artiste peintre. Envoyez-le deux ans à l’armée, puis quatre ans à la grande boucherie de la Première Guerre mondiale. Vous obtenez alors une révolte esthétique, anarchiste et surréaliste d’une rare puissance exprimée.
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La traversée du siècle d’Arthur Lehning (1899-2000) - seconde partie
25 mai 2023, par Liaison Bas-Rhin (FA) , MartineIl critique la censure des films en Hollande, milite pour l’abrogation de la loi anti-avortement, plaide en faveur d’une morale sociale et sexuelle libre de toute contrainte. À l’instar de Franz Pfemfert qui faisait paraître avant 1914 la revue Die Aktion, Lehning essaie de montrer du doigt la faillite du système en publiant des articles, des documents officiels d’où transpirent de manière évidente ses mensonges et ses contradictions. Car il ne suffit pas de changer de régime pour que naisse des ruines une humanité transformée. Il faut transformer aussi les cœurs et les esprits. Les artistes doivent s’atteler à cette tâche.
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André Léo, l’injustement oubliée
2 octobre, par Caroline GranierIl est une autre guerre, à laquelle vous n’aviez pas songé, et qui dépasse l’autre de beaucoup en ravages et en frénésie. Je parle de la guerre civile.
Celle qui fait ce constat (toujours actuel), en septembre 1871, est aujourd’hui bien mal connue. André Léo (1824-1900) , en effet, n’a pas connu le sort de Louise Michel : elle n’a pas été « récupérée » mais totalement oubliée, ou plus justement, comme dit Alain Dalotel, qui en propose une biographie passionnante : « rejetée » ou « exclue ». -
Georges Brassens, le minnesinger des temps modernes
29 octobre 2023, par Maurice JoyeuxC’était au début de 1947. Dans l’étroite boutique au bord du canal Saint-Martin où, au lendemain de la Libération, la Fédération anarchiste avait installé son journal, Le Libertaire, nous étions quelques-uns à discuter, lorsque deux jeunes gens dégingandés poussèrent la porte. L’un d’entre eux, dont la poésie allait marquer sa génération s’appelait Armand Robin, l’autre Georges Brassens !