Ce bref aperçu de l’anarchisme au Japon avant 1945 n’est ni une évocation anecdotique de l’histoire ni une pieuse remémoration des splendeurs passées de notre mouvement. A travers des événements et un pays encore mal connus, il veut dégager quelques éléments clefs qui constituent des tendances générales à l’évolution de l’anarchisme et en retirer les enseignements pour l’approfondissement de notre théorie et de notre pratique militante. Cette ambition ne sera pas forcément atteinte compte tenu de la rareté des documents en langue indo-européenne et de la difficile accessibilité des sources japonaises, dont les auteurs ont en outre tendance à étiqueter idées ou militants sans développer de synthèse.
Accueil > Mots-clés > Pays > Japon
Japon
Articles
-
Aperçu de l’anarchisme au Japon avant 1945 (première partie)
24 janvier, par Philippe Pelletier -
[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise [01]
21 janvier, par MLT, OLTLe 21 janvier 1895 Itô Noé naît sur l’île de Kyushu. Diplômée à 16 ans de l’École de filles Ueno de Tokyo. Contrainte à un mariage arrangé elle s’enfuit du foyer.
Son professeur d’anglais, le poète libertaire et traducteur de Stiner, Jun Tsuji, la recueille. Il soutiendra Itô Noé dans la poursuite de ses études. Mariés ils auront deux fils.
En 1912 à Tokyo, elle fréquente les premiers groupes féministes, collabore à la revue culturelle Seito (« Bas-bleu »).
Traductrice de La tragédie de l’émancipation féminine d’Emma Goldman, elle est remarquée par l’anarchiste Sakae Ôsugi, qu’elle rencontrera en septembre 1914.
Itô Noé devient la rédactrice en chef de Seito en janvier 1915.
Le journal de Sakae Ôsugi Shimbun Heimin (« Journal de la plèbe ») est interdit par la police. Itô Noé le défend dans Seito.
Les thématiques de l’avortement, la maternité, la prostitution sont abordés par Itô.
En février 1916 elle clôt la publication de Seito, quitte Tsuji Jun pour vivre en concubinage avec Ôsugi Saké. Déjà marié, il entretient aussi une liaison avec la journaliste Ichiko Kamichika.
Jalouse Ichiko Kamichika poignardera Ôsugi à la gorge. L’affaire cause un scandale, la femme d’Ôsugi divorce.
Ôsugi Saké guérit, le couple vit maritalement dans une maison, où naîtra leur premier enfant en 1917.
PARTAGE NOIR