C’était au début de 1947. Dans l’étroite boutique au bord du canal Saint-Martin où, au lendemain de la Libération, la Fédération anarchiste avait installé son journal, Le Libertaire, nous étions quelques-uns à discuter, lorsque deux jeunes gens dégingandés poussèrent la porte. L’un d’entre eux, dont la poésie allait marquer sa génération s’appelait Armand Robin, l’autre Georges Brassens !
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Georges Brassens
Articles
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Georges Brassens, le minnesinger des temps modernes
29 octobre 2023, par Maurice Joyeux -
Du « Libertaire » au « Monde Libertaire » après la Seconde Guerre mondiale
27 février, par Maurice JoyeuxLe jeudi 21 décembre 1944, Le Libertaire reparaît : quatre pages sous un format réduit, avec ce sous-titre : « Sébastien Faure et Louise Michel : fondateurs ». Il est bi-mensuel et va le rester pendant plus d’une année. Son format est réduit à l’image de la presse de ces temps difficiles. Cependant, même si les caractères du titre sont restés les mêmes, sa présentation est bien différente. Les articles sont courts, le contenu englobe toute l’activité politique, sociale, culturelle de l’époque. C’est, compte-tenu des circonstances, un bon journal. Les hommes et les femmes qui vont l’animer sont mes contemporains. Citons Henri Bouyé, Vincey, Durand, Suzy Chevet, auxquels, sortant de Montluc, je vais bientôt me joindre. Si l’on voulait qualifier ce premier numéro et ceux qui vont suivre, on pourrait dire qu’il s’en dégage un air de puritanisme que l’absence de signatures conforte. Dans ce premier numéro, un éditorial définit bien le projet anarchiste au lendemain de l’Occupation, alors que la guerre n’est pas terminée. On y trouve aussi un article de caractère syndical, un autre sur l’Espagne, un autre encore sur la guerre, et de multiples échos. Sous son vernis moderne, Le Libertaire est reparti d’un bon pied. Il va atteindre rapidement le millier d’abonnés. Il sera tiré à 10 000 exemplaires, dont 5 ou 6 000 vont être vendus (ce qui est sa vitesse de croisière) avant de faire beaucoup mieux par la suite.
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Un Brassens méconnu
16 mars 2023, par Henri BouyéC’est au début de l’été 1946 que Brassens eut ses premiers contacts avec les anarchistes. Le Libertaire, journal hebdomadaire de la Fédération anarchiste, qui tirait alors cent mille exemplaires, était largement diffusé par Transport Presse, vendu à la criée, avait place à l’étal des kiosques à journaux et dans les librairies. J’étais alors secrétaire général de la Fédération anarchiste et coresponsable à la rédaction de son journal.