Ce poème dédié à Gustave Lefrançais, membre du conseil de la Commune, fut écrit par Eugène Pottier en juin 1871. Publié en 1887, il est déclaré illégal en Europe. Expurgé de son cinquième couplet antimilitariste, ce chant révolutionnaire est porté par une musique ; L’Internationale fut l’hymne national de l’URSS jusqu’en 1944.
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Eugène Pottier
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[BD] L’Internationale - Poème d’Eugène Pottier et musique de Pierre Degeyter [01]
6 novembre, par MLT, OLT -
[BD] L’Internationale - Poème d’Eugène Pottier et musique de Pierre Degeyter [02]
6 novembre, par MLT, OLTLa Lyre des Travailleurs fait imprimer L’Internationale avec le nom Degeyter afin que Pierre ne perde pas son travail. L’Internationale sera vendue au profit du POF. Lorsque Pierre Degeyter quittera le parti, le nouveau maire de Lille Gustave Delory fit reconnaître les droits d’attribution de la musique à son frère Adolphe Degeyter, un employé de la municipalité. L’imprimerie de la section lilloise du POF conservera ainsi le monopole de L’Internationale.
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I. - Le chant de l’Internationale
21 juin 2023, par Hem DayC’était pendant les sombres journées de l’occupation nazie en Belgique et ailleurs. Nous venions d’écouter les radios de Londres et de Moscou, et nous n’étions pas encore remis de notre surprise, encore que nous devions nous attendre à tout avec cette drôle de guerre qui fut celle de 1939-44.
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II. - Le parolier de l’Internationale : Eugène Pottier
22 juin 2023, par Hem DayC’est à Eugène Pottier que l’on est redevable de la poésie qui allait devenir un jour le chant de combat de la classe ouvrière : l’Internationale.
Qui était Eugène Pottier ?
Lui-même, dans sa demande d’adhésion à la loge « Les Egalitaires », loge fondée à New-York par un groupe de proscrits de la Commune, donne sur ses origines ces quelques indications :
Je suis né à Paris, le 4 octobre 1816, d’une mère dévote et d’un père bonapartiste. A l’Ecole des frères jusqu’à dix ans et à l’Ecole primaire jusqu’à douze ans, c’est à mes lectures de jeune homme que je dois d’être sorti de cette double ornière sans m’y embourber.
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IV. - Voici le texte en entier de l’Internationale avec commentaires
24 juin 2023, par Hem DayC’est en juin 1871 qu’Eugène Pottier rime les couplets de ce chant, au lendemain de cette répression sauvage qu’illustrera la défaite des communards, alors que dans Paris, il cherchait à se soustraire aux conseils de guerre versaillais.
Mais il fallut attendre, la fin de 1887 pour que fut publiée « L’Internationale » dans un recueil de chants révolutionnaires où Rochefort en fit la préface. -
V. - L’auteur de la musique de l’Internationale Pierre ou Adolphe ?
25 juin 2023, par Hem DayLa chanson appartient surtout au peuple. C’est dans le cœur et dans l’âme des travailleurs, des foules plus ou moins malmenées et opprimées, des campagnes et des villes, qu’elle a trouvé ses plus forts et plus beaux accents. Il semble que la souffrance et les aspirations des masses s’expriment surtout dans ces cris de musique et dans ces brèves plaintes mélodieuses que sont les chansons. Dans le trésor artistique il n’est rien de plus précieux que l’ensemble des chants de révolte, de résignation, de douleur ou de douceur qui sont nées spontanément, semble-t-il au sein de la multitude.
Henri Barbusse (Lettre à la Muse Rouge). -
III. - Histoire du chant de l’Internationale - Querelle de boutique
23 juin 2023, par Hem DayDans le Grand Dictionnaire Socialiste du Compère Morel qui fut édité après la première Guerre mondiale, nous trouvons au mot « l’Internationale » ces quelques lignes :
Chant officiel des socialistes dont le texte est d’Eugène Pottier et la musique d’Adolphe de Greyter, composé en 1871, l’Internationale fut éditée en 1894.
Nous étions à quelques années de cette paix malpropre qu’a été celle du Traité de Versailles. De ci de là, quelques socialistes avaient été membres des gouvernements démocratiques, certains même occupaient ou avaient occupé le ministère de la Défense Nationale.
La chose est pour le moins troublante et il est autorisé de faire un rapprochement.
D’autre part, l’on ne doit pas ignorer que l’édition de 1894 fut poursuivie et l’éditeur condamné pour provocation à la désertion, à la désobéissance et au meurtre dans l’armée.