La société sans État de Giovanna Berneri (Traduit de l’italien par Albert Ledrapier) a été publié dans la brochure n°3 de Contre Courant - Cahiers mensuels d’études sociales en janvier 1955.
La société sans État de Giovanna Berneri (Traduit de l’italien par Albert Ledrapier) a été publié dans la brochure n°3 de Contre Courant - Cahiers mensuels d’études sociales en janvier 1955.
La société sans État de Giovanna Berneri (Traduit de l’italien par Albert Ledrapier) a été publié dans la brochure n°3 de Contre Courant - Cahiers mensuels d’études sociales en janvier 1955.
La société sans État de Giovanna Berneri (Traduit de l’italien par Albert Ledrapier) a été publié dans la brochure n°3 de Contre Courant - Cahiers mensuels d’études sociales en janvier 1955.
Nous savons qu’il existe contre nous, anarchistes, de grossiers préjugés et de profondes aversions. Mais nous savons aussi qu’ils dérivent, plus que tout autre chose, du fait que ceux qui nous détestent ignorent nos idées et ne savent pas ce que nous voulons.
Comme tous les mouvements qui ne sont pas simplement conservateurs, les anarchistes aussi sont mus par la volonté de combattre les erreurs et les maux de la vie sociale présente. Mais nous ne nous contentons pas d’agir pour que ces maux s’atténuent, ou pour que d’autres les remplacent qui, en regard des premiers, seraient moins graves. Nous entendons en rechercher les causes exactes, profondes, et nous battre contre celles-ci jusqu’à leur destruction, de façon que ces erreurs et ces maux soient effacés pour toujours.
L’État trouve son expression physique dans le gouvernement. C’est dans le gouvernement que l’État peut s’individualiser et combattre. Nous sommes donc avant tout contraire au gouvernement. Et cela est exprimé dans notre dénomination ; « anarchistes », parce qu’« anarchie » signifie ordre social sans gouvernement et sans autorité et non désordre et violence comme souvent on interprète à tort ce vocable.