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[BD] Georges Cochon « le mouvement des locataires » [01]

jeudi 3 décembre 2020, par MLT, OLT (CC by-nc-sa)

La bande dessinée qui suit ne fait qu’un très rapide survol de ce que fut la vie de Georges Cochon, afin de compléter cet aperçu nous reproduisons ci-dessous une courte biographie extraite du site l’Ephéméride Anarchiste. A noter que le livre de Patrick Kamoun, V’là Cochon qui déménage, mis à jour en 2020, a été gracieusement mis en ligne par l’auteur [*].

Le 25 avril 1959, mort de Georges Alexandre Cochon (né le 26 mars 1879 à Chartres).
Militant libertaire et secrétaire de la « Fédération des Locataires ».
Le 15 février 1911, il est nommé à la tête de l’Union syndicale des locataire et part en guerre contre « Monsieur Vautour » (le propriétaire). La principale activité de ce syndicat est d’aider les locataires en difficulté à déménager « à la cloche de bois » (clandestinement), puis à investir des logements inoccupés, en faisant un raffut du tonnerre « le raffut de la Saint Polycarpe » afin d’effrayer les bourgeois. Cochon devient alors très populaire et profite de toutes les occasions pour faire connaître sa lutte en faveur des plus démunis. Des artistes comme Steinlein ou le chansonnier Charles D’Avray lui prêtent leur concours. Le 31 janvier 1912, il est lui-même expulsé de son logement, après l’avoir transformé en « Fort Cochon » ce qui provoquera une bataille rangée avec la police. Le 23 mars 1912, il investit l’Hôtel de ville de Paris, avec plusieurs familles sans-logis. Les actions directes se multiplient ; les 8 et 9 avril, il tente de « réquisitionner » la caserne du Château d’eau, à Paris, pour y reloger une cinquantaine de familles. Amendes et peines de prison pleuvent sur la tête de Cochon, mais qu’importe, il ne se laisse pas intimider. A l’occasion des élections municipales de mai 1912, il cède à l’électoralisme, ce qui provoquera son exclusion du syndicat, et le coupera de ses amitiés libertaires. Il ne désarme pas pour autant et crée la « Fédération Nationale et International des Locataires » et poursuit son combat et occupe le ministère de l’Intérieur, l’église de la Madeleine, la bourse, etc.
Le 21 juillet 1913, il prend possession, avec plusieurs familles nombreuses, de l’hôtel particulier loué par le Comte de La Rochefoucauld. Hôtel, dont ils seront finalement expulsés le 28 juillet.
Mobilisé en 1914, il déserte en 1917. Arrêté, il est condamné à 3 ans de travaux publics. Après guerre, il reprendra ses activités militantes, avant de se retirer. Tous les locataires doivent s’unir pour lutter contre les privilèges des propriétaires.
Lire le livre très documenté de Patrick Kamoun : V’là Cochon qui déménage.
A noter que Georges Cochon a publié à Paris en 1917 un journal hebdomadaire Le Raffut Journal d’action, Organe du syndicat des locataires, publication qu’il reprendra après-guerre entre 1921 et 1922 avec divers sous-titre dont : Organe de combat et de défense sociale, politique, économique et financière, paraissant le samedi.

Voir en ligne : V’là Cochon qui déménage de Patrick Kamoun


[*V’là Cochon qui déménage de Patrick Kamoun.