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Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise
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[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise - PDF
5 avril 2022, par Partage Noir -
[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise - Brochure PDF
6 avril 2022, par MLT, OLT, Partage NoirLes brochures Partage Noir sont réalisées avec les logiciels libres #GIMP #Inkscape #Scribus
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[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise [01]
26 février 2022, par MLT, OLTLe 21 janvier 1895 Itô Noé naît sur l’île de Kyushu. Diplômée à 16 ans de l’École de filles Ueno de Tokyo. Contrainte à un mariage arrangé elle s’enfuit du foyer.
Son professeur d’anglais, le poète libertaire et traducteur de Stiner, Jun Tsuji, la recueille. Il soutiendra Itô Noé dans la poursuite de ses études. Mariés ils auront deux fils.
En 1912 à Tokyo, elle fréquente les premiers groupes féministes, collabore à la revue culturelle Seito (« Bas-bleu »).
Traductrice de La tragédie de l’émancipation féminine d’Emma Goldman, elle est remarquée par l’anarchiste Sakae Ôsugi, qu’elle rencontrera en septembre 1914.
Itô Noé devient la rédactrice en chef de Seito en janvier 1915.
Le journal de Sakae Ôsugi Shimbun Heimin (« Journal de la plèbe ») est interdit par la police. Itô Noé le défend dans Seito.
Les thématiques de l’avortement, la maternité, la prostitution sont abordés par Itô.
En février 1916 elle clôt la publication de Seito, quitte Tsuji Jun pour vivre en concubinage avec Ôsugi Saké. Déjà marié, il entretient aussi une liaison avec la journaliste Ichiko Kamichika.
Jalouse Ichiko Kamichika poignardera Ôsugi à la gorge. L’affaire cause un scandale, la femme d’Ôsugi divorce.
Ôsugi Saké guérit, le couple vit maritalement dans une maison, où naîtra leur premier enfant en 1917. -
[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise [02]
27 février 2022, par MLT, OLTLa surveillance permanente de la police les contraints régulièrement à déménager, autant pour des raisons financières que politiques.
Le 24 avril 1921 Itô Noé est conseillère pour la fondation de « Société de la Vague Rouge », la Sekirankai, première association socialiste de femmes japonaises.
Sekirankai défile lors des réunions politiques du 1er mai 1921. Les militantes sont arrêtées. L’article 5 de la loi public interdit aux femmes d’être présentes aux manifestations politiques.
Elles participent en octobre à la propagande socialiste vers l’armée. L’organisation est dissoute par le gouvernement en décembre, huit mois après sa création.
Le 1er septembre 1923 le séisme de Kanto dans l’île de Honshu dévaste Tokyo et Yokohama. 141 720 morts seront dénombrés. Malgré la déclaration de la Loi Martiale, la panique et le chaos causent la propagation de rumeurs insensées. En ville des milices populaires tuent les résidents coréens, chinois ou les Japonais identifiés à tort comme Coréens.
Les polices militaires et civiles Kenpeitaï , Tokkeitai exécutent sommairement des militants communistes, socialistes et anarchistes, pour « pensées dangereuses ».
« L’incident d’Amakasu » eut lieu le 16 septembre 1923. Itô Noé, Ôsugi Saké et son neveu de six ans sont battus à mort, jetés dans un puits par le groupe Kenpeitaï du lieutenant Amakasu.
Ces meurtres à l’encontre d’anarchistes reconnus et d’un enfant émeuvent et mettent en colère les citoyens japonais.
Condamné à dix ans de prison Masahiko Amakasu n’effectuera que trois ans de sa peine.