1789 a été l’époque de la grande remise en question des institutions politiques et religieuses. La Révolution, au nom du libéralisme économique, fut hostile à toutes les formes d’associations professionnelles, y compris aux groupements ouvriers à caractère mutualiste.
L’hostilité de la bourgeoisie se traduisit en 1791 par le vote de la loi connue sous le nom de « Le Chapelier ». Elle proclamait l’anéantissement de toutes espèces de corporations de citoyens du même état et de même (...)
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V. – La Mutualité - La Révolution et ses répercussions
3 décembre, par André Devriendt -
IV. – La Mutualité - Organisation des sociétés
2 décembre, par André DevriendtAutrefois, la vie quotidienne était profondément imprégnée d’esprit religieux. Cela n’empêchait pas les sociétés compagnonniques, ou autres, d’entrer en conflit avec les pouvoirs établis, qu’ils fussent du domaine seigneurial, royal ou de l’Église. Il est donc normal que même dans les sociétés à caractère mutualiste on retrouve cet esprit religieux et que les confréries soient presque toujours placées sous la protection d’un saint ou d’une sainte. Aussi les groupements ont-ils leur siège (...)
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III. – La Mutualité - Origines de la mutualité
1er décembre, par André DevriendtLorsque l’on étudie une institution, on est naturellement conduit à rechercher ses origines, ses racines.
En ce qui concerne la mutualité, c’est-à-dire la pratique de l’entraide organisée, il est probable qu’elle est fort ancienne et qu’elle existe depuis que les travailleurs se sont organisés dans leurs métiers, donc lorsque la société avait déjà atteint un certain degré d’organisation sociale. Elle n’était donc pas inconnue des Chinois, des Égyptiens, des Grecs, des Romains, ce qui n’est pas surprenant puisque c’était certainement la continuité de pratiques de solidarité bien plus anciennes encore. -
II. – La Mutualité - Caractère de la mutualité
30 novembre, par André DevriendtLa mutualité, au cours de son histoire tantôt combattue tantôt adulée, parfois en même temps et quelle que soit la forme du pouvoir en place, représente de nos jours une importante partie du secteur de l’économie dite sociale qui englobe outre la mutualité : le crédit mutuel, les coopératives, les associations à buts non lucratifs (loi de 1901, comités d’entreprise, syndicats, etc.), la mutualité agricole, les assurances à caractère mutualiste... Les principes communs à toutes les composantes de l’économie sociale, ce sont, tels qu’ils sont définis par Thierry Jeantet et Roger Verdier dans leur livre l’Économie sociale :
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I. – La Mutualité - Avant-propos
29 novembre, par André DevriendtLa mutualité, en France, possède cette particularité d’être une énorme organisation de masse : 23 millions de personnes « mutualisées », et d’être, en fait, peu connue. Bien sûr, tout le monde a une idée plus ou moins juste de ce qu’est une mutuelle ; en général, c’est l’image d’un organisme qui apporte un complément aux prestations versées par la Sécurité sociale et qui, parfois, gère un centre médical, un centre d’optique. Or si, effectivement, la complémentarité est actuellement un des principaux rôles de la mutualité, ses buts, son action vont bien au-delà de cette activité et iront grandissant dans le pays.