Ces quelques réflexions préalables ne sont pas seulement destinées à satisfaire une douce manie méthodologique dont l’auteur de ces lignes est, non sans raison, accusé : elles permettent surtout de désamorcer en quelques mots, tout au moins il est permis de l’espérer, un long débat inutile sur le réformisme.
Être « pour » ou « contre » le réformisme paraît aussi arbitraire, voire absurde, que d’être, par exemple, pour ou contre la planification, pour ou contre le féminisme, pour ou contre (…)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 2. Réformisme et révolte
1er avril 2024, par Alexandre Marc
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 1. Méthodologie et terminologie
31 mars 2024, par Alexandre Marc
Les concepts avec lesquels opère l’intelligence sont toujours relatifs : affirmation qui, par son charme discret, propre au scepticisme élégant de jadis et de naguère, fait frémir délicieusement les survivants désabusés de tous les positivismes.
Au risque de les décevoir, il importe de reconnaître d’emblée qu’il ne s’agit, en l’occurrence, que d’un malentendu terminologique ; la preuve en est qu’un très léger changement de vocable suffit à modifier la coloration de la maxime : les (…) -
III - Sur la philosophie anarchiste
Dessin de Kontrapatria
30 mars 2024, par Maurice FayolleLe bien et le mal
Le survol de la déjà longue histoire humaine montre qu’il a toujours existé au sein des sociétés, même les plus primitives, au moins un embryon de morale, dont la singularité est de vouloir distinguer le bien du mal.
À travers les époques comme à travers tous les régimes, les religions successives furent sans cesse le support privilégié, sinon unique, de ce besoin impératif qu’éprouve toute collectivité humaine de réglementer son existence en l’insérant dans un cadre (…) -
II - Sur l’organisation de la société
Dessin de Kontrapatria
29 mars 2024, par Maurice FayolleDe la révolte à la révolution
Dans le long cheminement de l’Histoire humaine, un jour vint où un guerrier vainqueur eut l’idée, non plus d’exterminer son adversaire vaincu, mais de le capturer et de le réduire en esclavage, afin de le contraindre à travailler à son profit. Ce jour là est né ce phénomène social qu’on nomme l’aliénation.
L’aliénation se définit comme étant la perte de la liberté naturelle à laquelle tout être humain peut prétendre. Liberté de mouvement, de pensée, de (…) -
I - Sur l’organisation du mouvement
Dessin de Kontrapatria
28 mars 2024, par Maurice FayolleGrandeur et faiblesse de l’anarchisme
Voilà plus d’un siècle que Proudhon, en lançant à la face d’une bourgeoisie indignée sa fameuse accusation : La propriété, c’est le vol, signant l’acte de naissance de l’anarchisme social.
Je précise bien : l’anarchisme social, et il y a lieu ici d’établir une distinction qui précise clairement les données du problème.
L’anarchisme, en ce qu’il est négation de l’autorité imposée par autrui et révolte de l’humain asservi, est une réaction naturelle (…)