1919. Pierre Martin a disparu, Louis Lecoin va prendre sa place pour animer Le Libertaire qui reparaît. De nouvelles signatures vont s’ajouter à celles qui ont survécu au carnage et à la désagrégation des consciences jetées dans ce pourrissoir qu’est l’état de guerre. Sébastien Faure essaiera bien, pendant cette période tragique, de faire paraître un journal : Ce qu’il faut dire, qui devra rapidement se saborder devant les menaces du pouvoir. Les anarcho-syndicalistes crieront avec les militants qui iront à Zimmerwald pour essayer d’arrêter la guerre : Cette guerre n’est pas notre guerre
. Efforts infructueux, mais qui sauveront l’honneur du mouvement ouvrier. Les anarchistes, cependant, ne désarment pas. Ils feront paraître le 15 juin 1917 un numéro clandestin du Libertaire, ce qui vaudra à Lepetit, à Barbé, à Content, à Ruff et à Le Meillour des peines de prison importantes.
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« Le Libertaire » entre les deux guerres mondiales (1919-1939)
26 février, par Maurice Joyeux -
« Le Libertaire » avant La Première Guerre mondiale (1895-1914)
25 février, par Maurice JoyeuxC’est le 16 novembre 1895 que Sébastien Faure publie le premier numéro du Libertaire, en France cette fois-ci ! Le journal prend la suite des deux hebdomadaires anarchistes : La Révolte de Jean Grave et Le Père Peinard d’Emile Pouget, qui viennent d’avoir des ennuis avec la justice. Il n’est pas sans intérêt de noter qu’à la même époque, Jean Grave, qui ne désarme pas, lance Les Temps nouveaux destiné à remplacer La Révolte et dont l’audience va devenir considérable dans les milieux littéraires.
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La naissance d’un journal : « Le Libertaire » américain (1858-1861)
24 février, par Maurice JoyeuxSous une forme qui a souvent varié, Le Libertaire est un des plus vieux titres de la presse de langue française.
Au cours de ces cent cinquante dernières années, chacune des nuances de la pensée socialiste révolutionnaire a été représentée en son temps par un journal dont le titre, dans sa continuité, a subi les aléas que lui imposèrent ses démêlés avec la justice, ses difficultés économiques, ou simplement les influences internes qui se disputaient sa direction. Le Libertaire, pas plus que d’autres titres, n’échappera à ces vicissitudes qui furent le lot de la presse depuis que Théophraste Renaudot lança, en 1631, la première feuille politique qu’il appela La Gazette. Ainsi, Le Peuple de Proudhon sera, au hasard des événements politiques, Le Représentant du Peuple ou La Voix du Peuple comme Le Libertaire deviendra de nos jours Le Monde libertaire. Mais le lecteur ne s’y trompera pas ! II sait bien qu’il s’agit toujours du même journal, dont les mots « Peuple » ou « Libertaire » assurent la pérennité, et que cette « gymnastique » littéraire que subit le titre a simplement pour objet d’échapper au pouvoir, toujours prêt à frapper la presse ouvrière au gousset ! -
Ouverture d’un site dédié aux archives du Monde libertaire
24 février, par Partage NoirTous les numéros du Monde libertaire (site Internet) depuis sa création en 1954 peuvent être maintenant consultés sur un site dédié. Du premier au dernier en date, soit plus de 2 000 numéros et cela durant soixante-dix ans (mensuel et hebdo).
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Charles Perron
23 février, par Peter JudOn peut affirmer sans exagérer qu’il y a eu dans l’entourage d’Elisée Reclus des gens que seul le contact avec le grand penseur et géographe a fait accéder à une certaine notoriété, soit parce qu’ils ont reçu de Reclus une stimulation qui les a menés à une activité personnelle féconde, soit parce qu’ils ont travaillé avec lui à une certaine phase de leur vie. Cela vaut à mon avis particulièrement pour Charles Perron, le cartographe de La Nouvelle Géographie universelle, œuvre principale de Reclus. C’est par son travail pour cet ouvrage que ce peintre sur émail et retoucheur photographe a pu devenir Perron le cartographe qui, au cours des longues années de genèse de cette grande œuvre, s’est fait un nom en tant qu’illustrateur cartographique en Suisse occidentale, mais aussi en France, et par là même a pu poser les bases de son travail personnel ultérieur.
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[Audio] Le 22 février 1937, mort à Barcelone de Tomás Herreros Miguel (pseudo supposé : Timoteo Herrer)
22 février, par Radio LutteLe 22 février 1937, mort à Barcelone de Tomás Herreros Miguel (pseudo supposé : Timoteo Herrer). Militant et propagandiste anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol.
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Clovis Trouille, le zouave et l’amante religieuse
21 février, par Felip ÉquyPrenez un artiste peintre. Envoyez-le deux ans à l’armée, puis quatre ans à la grande boucherie de la Première Guerre mondiale. Vous obtenez alors une révolte esthétique, anarchiste et surréaliste d’une rare puissance exprimée.
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[BD] Margarethe Hardegger (1882-1963)
20 février, par MLT, OLTMargarethe Hardegger naît le 20 février 1882 à Berne (Suisse). Adhérant aux idées socialistes, elle fonde à 23 ans son premier syndicat au sein de l’Association bernoise des travailleurs du textile.
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Programmes de Radio Libertaire du 19 au 25 février 2024
19 févrierDemandez le programme de #RadioLibertaire 89.4 MHz Paris - #podcasts #RSS #Stream ---> https://buff.ly/49C2dJe
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Anatole Gorelik : « Les anarchistes dans la révolution russe »
18 février, par Anatole GorelikL’histoire du mouvement libertaire pendant la révolution russe sera retracée en son temps. Dans cette brève étude, on ne peut qu’en rappeler les grandes lignes, et en brosser seulement une esquisse. En effet, ce qui nécessiterait des tomes entiers ne peut être résumé avec une continuité et une netteté suffisantes dans un court exposé. Toutefois, s’il m’était possible de dégager une vue générale, j’estimerais ma tâche accomplie.
Dans cette étude, je cite très peu de noms, car des noms (...)