Dans une curieuse « N. du Tr. », insérée dans l’édition française des Fondements, il est du reste décrété que Marx est enclin à distinguer deux sortes de plus-value, correspondant à deux phases différentes du capitalisme : 1° celle de la manufacture (qui n’emploie pas encore de machines...), 2° celle de la grande industrie (où le capital fixe l’emporte sur la force vivante du travail). Et d’y ajouter cette précision ambiguë : Il semble que les machines aident et allègent le travail des (...)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 12. La main et l’intelligence
11 avril, par Alexandre Marc -
Karl Marx ou la perversion du socialisme - 11. Des machines et des hommes
10 avril, par Alexandre MarcN’étant pas économiste, Maurice Clavel, dans son livre déjà cité, consacre le plus clair de son temps et de son énergie à contester la théorie de la plus-value, à la contester « radicalement », à la proclamer entièrement fausse, de quelque point de vue qu’on se place dans le marxisme. Pour ce faire, il choisit une méthode curieuse qui, sans être aberrante, peut être considérée comme périphérique ; autrement dit, comme subordonnée d’une manière implicite à d’autres arguments, plus décisifs (...)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 10. Propositions et suppositions
9 avril, par Alexandre MarcEn commentant les commentaires de ceux qui forment, en France, la « nouvelle secte » marxiste, Raymond Aron qui, comme d’habitude, excelle dans l’art de l’analyse et de la critique, observe judicieusement : Le concept de plus-value semble destiné à rendre aux rapports de propriété l’importance décisive qu’une analyse naïve ne parvient pas à dévoiler. Et d’ajouter, sur le mode ironique : Il n’y a de science que du caché, va répétant la gent philosophique parisienne qui n’a jamais pratiqué (...)
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[Audio] Gaston Leval : L’œuvre constructive de la Révolution espagnole
8 avril, par Gaston LevalVoici les faits : une révolution sociale incomparablement plus profonde que toutes celles qui l’ont précédée a eu lieu dans un pays dont on a beaucoup parlé durant les années 1936-1939 : l’Espagne.
Une révolution qui a atteint les buts théoriquement préconisés par Marx et Engels quand ils sont allés au plus loin de leurs prévisions d’avenir, par Proudhon et par Bakounine, ainsi que par l’école kropotkinienne de l’anarchisme socialiste ; et cela en moins de trois ans, alors que, après un demi-siècle, la révolution russe qui, au début, se réclamait du même idéal, en est plus éloignée que jamais.
A côté de ce fait historique transcendant dans l’histoire de l’humanité, la Commune de Paris, qui a suscité tant d’intérêt, tant d’écrits, d’études et d’essais, apparaît comme un événement mineur. Car, sur une très large échelle, la révolution espagnole a réalisé le communisme libertaire. -
Programmes de Radio Libertaire du 8 au 14 avril 2024
8 avrilDemandez le programme de #RadioLibertaire 89.4 MHz Paris - #podcasts #RSS #Stream ---> https://buff.ly/4aoTHOr
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 9. Valeurs économiques et valeurs tout court
8 avril, par Alexandre MarcMais je me suis laissé entraîner, une fois de plus ; il est temps de revenir à la valeur. Dans la mesure où celle-ci ne saurait être séparée de la signification, il ne serait pas inutile de méditer le texte suivant que Florent Gaboriau emprunte à la thèse de doctorat de Martin Heidegger (Die Lehre vom Urteil im Psychologismus) Il ne peut être question de sens que là où il y a réflexion (Ueber legen), pesée, construction, détermination (Bestimmen), passage qu’il accompagne du commentaire (...)
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Anarchik : L’ennemi de l’Etat
7 avril, par Roberto AmbrosoliAnarchik naît en Italie autour de la moitié des années soixante, comme une « blague » inspirée par quelques personnages alors en vogue dans le monde de la bande dessinée d’aventure. Ces héros, grossièrement négatifs, étaient caractérisés par une prédilection naïve autant pour les noms sataniques avec un K final (rappelez-vous Mandrake, Satanik, Diabolik...) que pour les actions accomplies vêtus de moulants costumes noirs, avec d’occasionnels effets de comique involontaire. Anarchik en est la version humoristique et libertaire, fruit à la fois du détachement ironique et de la passion politique.
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 8. Un sourire de commisération
7 avril, par Alexandre MarcIl convient de revenir à cette composante de la conception marxienne du prolétariat qui s’appelle plus-value. Même si ce concept a été utilisé par Proudhon, l’esprit de système dont Marx, en disciple camouflé mais fidèle de Hegel, a toujours usé et abusé, l’a transformé en un véritable mythe dont tout esprit lucide pourrait et devrait, aujourd’hui, reconnaître le mal-fondé. Je serais tenté de lui appliquer la formule par laquelle Louis Althusser, après de subtiles contorsions acrobatiques, (...)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 7. Marx, (mauvais) disciple de Proudhon ?
6 avril, par Alexandre MarcPeut-on aller plus loin dans la condamnation du marxisme ? Pour le moment, qu’il suffise d’observer que, de même que Marx ne s’est jamais libéré, malgré ses critiques et ses protestations véhémentes, de l’envoûtement hégélien, et que, d’une certaine manière, il n’a pas rompu non plus avec le père de la démocratie totalitaire, je veux dire Jean-Jacques Rousseau (nous y reviendrons), de même jusqu’à la fin de sa vie, il n’a pas réussi à purger l’hypothèque contractée au bénéfice de (...)
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Karl Marx ou la perversion du socialisme - 6. Emprunts et pillages
5 avril, par Alexandre MarcLa notion de classe, dans le marxisme, ne saurait toutefois être rattachée au seul concept d’aliénation : tout compte fait, elle semble être liée bien davantage, malgré certaines apparences contraires, à une autre notion marxiste, celle de plus-value. Le prolétariat est dès lors défini par deux facteurs dont on peut se demander s’ils ne sont pas, non seulement hétérogènes, mais aussi, de quelque manière, divergents et, dans l’acception propre, incomparables : le prolétaire marxiste est, (...)