Au pays de Makhno - Mémoires ukrainiennes (1917-1921)

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On note le port de la chemise rentrée dans le pantalon bouffant (charavary). Le haut bonnet de fourrure (papakha) est typiquement ukrainien.

2 millions de paysans-soldats vont déserter et rentrer au village. Les épaulettes tsaristes sont arrachées...

Un détachement de 800 hommes, dont un tiers de militants anarchistes de Gouliaï-Polié (village natal de Makhno), va affronter avec succès les cosaques du Don marchait sur Alexandrovsk et ses soviets. C’est le baptême du feu de Makhno... De nombreux équipements seront saisis par les paysans (ici un sabre réglementaire cosaque « chachka » et un cheval).

A la suite des traités de Lénine, un demi-million d’Austro-allemands occupent l’Ukraine, suivis par les grands propriétaire terriens. Les paysans collectivistes sont emprisonnés, fusillés ou pendus. Le pays est pillé. Une garde nationale fantoche (la Varta) fait régner la terreur.
Ici un paysan, sur lequel on a trouvé quelques tracts, est pendu.

Sur les photos prises en 1918, Nestor apparaît vêtu d’une tunique kakie, courroies de cuir sur les épaules et sabre de cavalerie )à la ceinture. A cette époque, après son voyage à Moscou (la révolution de papier...), il organise des détachements d’insurgés afin de lutter contre les Austro-allemands, les milices de propriétaires, la Varta...

Béret de marin et tunique de hussard, Chtchouss fur membre de la Garde noire de Goulaï-Polié avant de combattre avec succès les Austro-allemands. Après un meeting commun, son groupe fusionnera avec les Makhnovistes en septembre 1918.

Battue à l’Ouest, l’armée allemande évacue l’Ukraine en catastrophe. La Varta se volatilise. La Région de Goulaï-Polié se libère.

Le Second Congrès élit un Soviet gérant la région insurgée. Extrait de la résolution : « Les opprimés et exploités de toutes nationalités et de toutes convictions se sont soulevés, en solidarité avec la révolution sociale mondiale qui vient. Les ouvriers et les paysans de tous pays se trouvent devant une grande tâche commune : le renversement du joug de la bourgeoisie, de la classe des exploiteurs, le renversement du joug du capital et de l’État, en vue d’instaurer un nouveau régime social, fondé sur la liberté, la fraternité et la justice... Vive la Révolution sociale ! »